Dans notre article du mois, nous allons nous intéresser à l’historique des soins de conservation en France. HPME, votre entreprise de thanatopraxie dans les Vosges, retrace l’histoire de la thanatopraxie des origines à nos jours.

L’origine

Si l’on prête les origines des soins de conservation aux Égyptiens, il faut savoir que la thanatopraxie de l’époque, si l’on peut la nommer ainsi, n’avait pas du tout les mêmes objectifs que de nos jours. Aujourd’hui nous pratiquons les soins de conservation en France pour conserver le corps du défunt en bon état. Les soins de conservations actuels ont pour but de donner un air apaisé au défunt. Cela permet à l’entourage de se recueillir et d’entamer le processus de deuil dans de bonnes conditions.
En France, on retrouve peu d’écrits sur la technique d’embaumement utilisée dans l’Égypte antique. Léonard De Vinci l’utilisait pour conserver ses spécimens. La « thanatopraxie » de l’époque était utilisée à des fins médicales uniquement.

La thanatopraxie ancienne

Chaussier, chirurgien anatomiste utilise la technique d’injection antiseptique (deutochlorure de mercure). Elle servira notamment à l’embaumement de Louis XVIII en 1824.
On prête pourtant l’invention de la thanatopraxie moderne à Jean-Nicolas Gannal, chirurgien français dans l’armée américaine. Il a d’ailleurs déposé un brevet en 1837 pour protéger son invention. Le procédé de Gannal consiste à injecter par voie artérielle une préparation à base d’arsenic.
Cette technique sera utilisée pendant la guerre et plus ou moins démocratisée par l’embaumement d’Abraham Lincoln.
En 1845, une expérience est menée par l’Académie de Médecine. Trois inventeurs vont tester leur procédé sur trois cadavres. Le premier, Suquet injecte du chlorure de zinc par voie intra-artérielle. Le deuxième, Dupré, injecte en intra-vasculaire du gaz sulfureux et du gaz carbonique. Enfin, Gannal utilise son procédé d’arsenic en injection par les artères.
14 mois plus tard, lorsque les corps sont exhumés, c’est la méthode de Suquet qui a permis la conservation parfaite du cadavre. Le chercheur est pourtant absent des manuels de thanatopraxie. Il convenait donc de rendre à Suquet ce qui appartient à Suquet !
L’utilisation d’arsenic pour l’embaumement sera finalement interdite par décret en 1846. Cette substance permettrait en effet de masquer des crimes. Le chirurgien est contraint de modifier son procédé.
En 1864, la glycérine boratée est utilisée comme agent pénétrant permettant de transporter le liquide de conservation dans les tissus du défunt. C’est Laskowski qui démocratise la technique. Il sera le précurseur de l’utilisation du phénol, encore utilisé dans la thanatopraxie moderne.

La thanatopraxie moderne

Ce n’est qu’en 1976 que l’appellation de «soin de conservation» entre dans la réglementation funéraire.
Le métier de thanatopracteur ne sera inscrit au registre des métiers qu’en 1986, il y a une trentaine d’années seulement !
La formation de thanatopracteur et le diplôme qui la valide ne sont publiés au Journal Officiel qu’en 1994 !
La thanatopraxie regroupe tous les soins appliqués visant à ralentir le processus naturel de décomposition pour présenter et/ou conserver le corps des défunts. Elle se divise en 2 catégories :

  • les soins de présentation : la toilette funéraire. Ces soins sont dits classiques et à visée hygiénique. Le thanatopracteur lave, maquille et habille le corps. Il procède à l’obstruction des voies aériennes. La conservation se fait par le froid et est limitée à 48h. On parle de conservation mécanique.
  • les soins de conservation : Ces soins ont une visée hygiénique et esthétique. En plus de la toilette, du maquillage, de l’habillage et de l’obstruction des voies aériennes, le thanatopracteur injecte un liquide de conservation. Ce liquide redonne une légère coloration aux tissus. Fongicide et bactéricide, il fige les tissus et permet une conservation à température ambiante jusqu’à 6 jours.

HPME est à votre disposition et à votre écoute pour vos demandes d’intervention. Hôpitaux, maisons de retraite, pompes funèbres, nous intervenons dans toutes les Vosges.